La jeune pousse qui dépoussière les syndics de copropriété traditionnels annonce une levée de fonds pour développer son service en dehors de l'Île-de-France, en propre et en franchise.
Et une de plus. Après 2 millions en 2019 et 4 millions l'année dernière, Bellman revient avec une levée de fonds de 11 millions d'euros en cette rentrée. Le néosyndic à la croissance éclair a su trouver un modèle pour bousculer les syndics de copropriété traditionnels tout en se mettant à distance des syndics purement en ligne.
Leur ligne, des contrats sans engagement et une plateforme faite maison pour gérer la complexité d'un immeuble : juridique, bancaire, appels de fonds, travaux, fuites, suivi… Pas de « low cost », mais des tarifs « dans la moyenne du marché » et une vingtaine de gestionnaires qui, assure l'entreprise, se rendent au quotidien sur les copropriétés et animent les assemblées générales.
Développer un système de franchises
« Le secteur des syndics de copropriété a besoin d'être dépoussiéré, mais le service humain reste indispensable. Je ne crois pas à une approche entièrement basée sur le self-service », estime Isabelle Gallo, partner chez Breega, le fonds majoritaire sur ce tour de table.
La jeune pousse parisienne accélère et prévoit d'offrir son service au reste de la France. En particulier à Lyon, Nice et Toulouse. Pour cela, elle entend le faire en propre, mais aussi lancer son propre modèle de franchise. Autrement dit, permettre à des gestionnaires de copropriété de se lancer en indépendant grâce aux outils de la start-up.
« Ils n'auront pas besoin de recruter de comptable ou d'assistant, ni de gérer les aspects bancaires, tout leur sera mis à disposition », vante Antonio Pinto, le cofondateur et CEO, qui entend fluidifier au maximum le travail de ces professionnels.
400 copropriétés sous gestion
Il faut dire que l'entrepreneur, fils d'une gardienne d'immeuble, a été très tôt familiarisé au milieu. « Cela m'a permis de grandir en entendant les problèmes des copropriétaires, des rats dans les caves et des voleurs qui essaient de s'infiltrer », sourit-il. Après un diplôme d'ingénieur chez Epita, il fonde une première entreprise dans le monde des séries télévisées, TV Time, revendue il y a quatre ans.
Avec Jonathan Ratier, son ami d'école et désormais associé, il se rend compte que les syndics de copropriété « sont restés figés à l'âge de pierre », assure-t-il sans ambages. Discret sur son chiffre d'affaires, l'entrepreneur assure néanmoins « une croissance de 400 % » et prévoit de recruter une quarantaine de salariés. Il revendique 400 copropriétés en gestion pour 15.000 copropriétaires.
https://start.lesechos.fr/au-quotidien/logement/le-neosyndic-de-copropriete-bellman-setend-en-france-grace-a-une-levee-de-11-millions-deuros-1348205