• KFC va créer des nuggets imprimés en 3D

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    KFC a noué un partenariat stratégique avec la start-up russe 3D Bioprinting Solutions. L'objectif est de développer une technologie capable d'imprimer en 3D des nuggets en utilisant des cellules de l'animal et de la matière végétale. La chaîne de restauration américaine souhaite développer un concept de “restaurant du futur”, misant sur l’innovation et les nouvelles technologies. En effet, Raisa Polyakova, directrice générale de KFC Russie & CEI, ajoute : “Chez KFC, nous suivons de près toutes les dernières tendances et innovations et nous faisons de notre mieux pour rester à la page en introduisant des technologies de pointe dans nos réseaux de restaurants. Les produits carnés artisanaux sont la prochaine étape dans le développement de notre concept de « restaurant du futur ». Nous sommes heureux de contribuer au développement de cette méthode de bio-impression alimentaire et nous nous efforçons de la mettre à la disposition de milliers de personnes en Russie et, si possible, dans le monde entier.”


    Des nuggets imprimés plus écologiques et « sains »

    Ce partenariat n’est pas anodin car d’après le cabinet A.T. Kearney, en 2040, 35% de la viande consommée dans le monde proviendra de la viande cultivée, et 25% des substituts végétaux. D’ailleurs, La viande artificielle séduit pour plusieurs raisons, dont une production beaucoup moins polluante que celle de la viande animale. Ces futurs nuggets seront plus écologiques que les élevages traditionnels. Pour appuyer ces propos, KFC cite une étude – publiée dans la revue American Environmental Science and Technology Journal – qui montre les avantages de la culture de la viande à partir de cellules notamment la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de la consommation d'énergie par rapport aux méthodes d'élevage traditionnelles.

    Le poulet bio-imprimé devrait contenir les mêmes micro-éléments que la volaille traditionnelle tout en supprimant le besoin d’additifs qui sont malheureusement trop présents aujourd’hui dans notre élevage traditionnel. Ainsi, les nuggets de poulet devraient être plus “sains”.


    Une technologie qui ne limite pas seulement à la médecine

    "Les technologies de bio-impression 3D, initialement largement reconnues en médecine, gagnent aujourd'hui en popularité dans la production d'aliments tels que la viande", a déclaré Yusef Khesuani, co-fondateur de 3D Bioprinting Solutions. Nous espérons que la technologie créée grâce à notre coopération avec KFC contribuera à accélérer le lancement sur le marché de produits carnés à base de cellules." Certains seront sceptiques quant à cette proposition de valeur – KFC restant un fast-food, mais il est intéressant de voir que de plus en plus d’acteurs, quel que soit leur secteur d’activité, se penchent sérieusement sur les technologies 3D.

    KFC n'est pas le seul acteur de la restauration rapide à miser sur l'impression 3D. Récemment, la chaîne de fast food Burgus Burger Bar a annoncé la signature d'un partenariat avec la start-up SavorEat. L'objectif est de tester un appareil électroménager capable d'imprimer et cuire de la "fausse viande" simultanément. Mais contrairement à KFC, la jeune pousse israélienne mise sur un substitut de viande entièrement végétal
    Du côté d’un autre leader de la restauration rapide, McDonald veut utiliser l’huile de friture usagée pour la transformer en résine d’impression 3D biodégradable haute résolution. C’est l’expérience menée et réussie par une équipe de chercheur de l’Université de Toronto.

    Les chaines de fast food cherchent à innover pour anticiper les besoins de la population. Les substituts à la viande d’élevage émergent et ont le vent en poupe.