• La lumière comme solution énergétique pour les objets connectés d’intérieur ?

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    La start-up Dracula Technologies a mis au point des modules photovoltaïques organiques écologiques, capables de rendre autonomes en énergie des objets connectés même en faible condition d'éclairage. Une techno Deeptech promise à un bel avenir.

    Capteur de température, d'humidité, détecteur de fumée, carte électronique, badge d'accès, équipements de la maison… autant d’objets connectés qui remplissent nos maisons. D'ici 2025, selon une étude du cabinet IDC, le monde en comptera 41,6 milliards.

    Pour contourner les piles et batteries au lithium, la start-up française Dracula Technologies a mis au point des modules photovoltaïques capables de générer de l'électricité à partir de lumière ambiante, naturelle ou artificielle. L'innovation de cette start-up valentinoise a d'ailleurs été sélectionnée parmi les lauréats des prix de l'innovation du CES 2021 à Las Vegas, avec le titre d'Honoree.

     

    Un enjeu : l’énergie en lieux clos 

    « Les cellules solaires classiques en silicium sont très efficaces en lumière extérieure, mais peu performantes en intérieur, où la luminosité est 10 à 1.000 fois inférieure », explique Sadok Ben Dkhil, directeur technique chez Dracula Technologies. Les cellules photovoltaïques organiques captent, elles, un spectre lumineux différent, ce qui les rend plus efficaces avec des lampes LED ou fluorescentes, majoritairement utilisées pour l'éclairage intérieur.

     

     

    Des modules écologiques et recyclables

    Dracula Technologies a mis au point un système baptisé LAYER, pour « Light As Your Energetic Response » qui repose sur la maîtrise d'un procédé de fabrication de cellules photovoltaïques organiques par impression numérique.

    « Les modules sont constitués de cinq couches de matériaux, photosensibles pour les unes, conductrices pour les autres, tel un mille-feuille ».


    Des caractéristiques clés

    • L'ensemble est encapsulé sur un support en PET souple et flexible de manière à être totalement étanche aux aléas climatiques ou à la poussière, et équipé d'une connectique qui permet de l'intégrer à n'importe quel support. De plus, ils nécessitent très peu de matière première : à peine un gramme de matériaux organiques pour un mètre carré de panneau solaire.
    • Le module fournit une faible quantité d'énergie (150 à 300 microwatts pour 5 cm2 et une luminosité de 500 à 1.000 lux, typiquement celle d'une lampe de bureau), mais c'est largement suffisant pour rendre autonome en énergie un capteur de température, un interrupteur ou un détecteur de présence.
     

    Source : Futura Sciences