Le Covid-Bot rĂ©pond Ă toutes les questions sur lâurgence sanitaire : confinement, bonnes pratiques Ă adopter et gĂ©nĂšre mĂȘme des attestations de dĂ©placement, avec des informations issues de lâOrganisation mondiale de la santĂ© et du gouvernement. Mais la grande star de ce chatbot open source reste lâautodiagnostic au Covid-19, qui a pour objectif de dĂ©sengorger le 15 et de lutter contre la dĂ©sinformation. Voir le profil de ClĂ©vy sur Forinov Au grĂ© des 23 questions, chacun est appelĂ© Ă donner ses symptĂŽmes, ainsi que son Ăąge et ses mensurations (taille/poids). A lâissue, trois possibilitĂ©s : lâutilisateur est un âcas Ă risqueâ et donc dirigĂ© vers le 15, un âcas suspectâ et dirigĂ© vers de la tĂ©lĂ©mĂ©decine, ou un cas ânon risquĂ©â et encouragĂ© Ă contacter son mĂ©decin traitant. Lâalgorithme nâest pas sorti de nulle part, veut rassurer la startup, mais a Ă©tĂ© créé avec lâInstitut Pasteur. Le langage de programmation, lui, est fait maison. Les donnĂ©es anonymes rĂ©coltĂ©es vont ensuite ĂȘtre transmises Ă lâinstitut de recherche Ă des fins statistiques, avec deux impĂ©ratifs : les utilisateurs doivent remplir le questionnaire jusquâau bout et le bot ĂȘtre hĂ©bergĂ© sur un serveur certifiĂ© HDS (hĂ©bergement de donnĂ©s de santĂ©), pour plus de sĂ©curitĂ©. âJe pense que câest notre responsabilitĂ© en tant quâentrepreneurs de la tech, de mettre une partie de nos ressources et expertises Ă profit du plus grand nombre et du bien communâ, assure Salim Jernite, le CEO de la startup. Depuis la crise du coronavirus, Clevy, nĂ© en 2016, a en effet changĂ© son fusil dâĂ©paule, passant des chatbots payants Ă destination des fonctions supports dans les PME et grands groupes, Ă un chatbot citoyen et dâinformation. Les Ă©quipes mobilisĂ©es sur le Covid-Bot Et surtout, le service est complĂštement gratuit. âRapidement, le secteur BtoB sâest gelĂ©. Jâai vu qu'il allait ĂȘtre compliquĂ© Ă faire du business Ă cause du coronavirus. Alors jâai fait âswitcherâ toute la boĂźte sur le CovidBotâ, poursuit le cofondateur, qui gĂšre ses 21 salariĂ©s depuis le Danemark, oĂč il sâest retrouvĂ© bloquĂ© en raison du confinement. Lâentrepreneur revendique aujourdâhui 70.000 utilisateurs uniques depuis le dĂ©but du mois de mars, et un million de messages Ă©changĂ©s, un chiffre qui a doublĂ© ces deux derniĂšres semaines. Lâentrepreneur serait en discussion avec Monaco, un pays dâAfrique et un autre dâAmĂ©rique Latine pour adapter son Covid-Bot. La cible reste principalement le grand public, mais la startup met aussi son chatbot Ă disposition des entreprises et des collectivitĂ©s quâelles peuvent ajouter Ă leur site ou leur intranet. A savoir que le chatbot peut ĂȘtre utilisĂ© sur WhatsApp, Twitter, directement sur le site, ou bien sur Messenger. Sur ce dernier canal, Facebook a rĂ©cemment rĂ©duit drastiquement la visibilitĂ© des chatbots sur son application. Mais pas de quoi effrayer Salim Jernite : âDans le mĂȘme temps, Facebook est en discussion avec tous les gouvernements pour utiliser WhatsApp comme relais dâinformation. MĂȘme si Facebook a rĂ©duit le dĂ©veloppement des chatbots sur Messenger, il reste WhatsApp, qui est un bon canal de communicationâ, rassure-t-il. Via Les Echos