Se renouveler au temps du
Covid-19, cela passe majoritairement par la création d’une application
mobile
ou d’un site internet. Des plateformes qui prolifèrent sans même
contenir une
seule ligne de code, grâce aux technologies lowcode.
Depuis le mois de mars s’est
engagé la course à la digitalisation de l’activité économique pour
lutter
contre les effets du covid-19. Il faut donc développer ou perfectionner
le plus
vite possible de plateformes et des applications.
La
solution est toute trouvée
: utiliser un outil no-code ou, plus exactement, low-code. Il s’agit de
plateformes
de programmation visuelle qui permettent à tout un chacun de
s’improviser développeur ou développeuse sans écrire une seule ligne
de code
; et ainsi de créer rapidement et facilement des sites ou
applications. « Il
s’agit d’environnements de programmation assez simple, avec une
logique de
modélisation visuelle. En quelques clics, il est possible de les
déployer sur
le web ou les stores applicatifs », précise Thomas Groc,
cofondateur
de l’éditeur de solutions low-code Intrafounders.
Idéal lorsque les besoins sont
légion et que le temps comme les ressources disponibles sont
contraints. Comme
pendant la crise, par exemple.
La crise comme caisse de
résonance
Le low-code a donc gagné ses
lettres de noblesse en un temps record, comme en témoigne le succès de
l’application SupportLocal, créée grâce à Bubble puis rachetée et
propulsée Ã
l’échelle nationale par le média américain USA Today. Elle permet tout
simplement d’acheter des bons cadeau chez des commerçants de proximité,
Ã
utiliser après la crise, afin de renflouer leur trésorerie. « On
constate un effet viral : certaines applications, créées avec des
outils
low-code, marchent bien. Cela suscite l’intérêt et les utilisateurs
ont du
temps pour apprendre à maîtriser ces technologies » , analyse
Emmanuel
Straschnov pour expliquer l’engouement soudain autour du low-code.
« La
crise accélère une tendance qui était en train de débuter mais n’était
pas
encore très visible.«
Réinventer la programmation
Cette période inédite peut
aider les équipes de développement à envisager une nouvelle répartition
de leur
temps. « Le low-code permet d’automatiser des tâches et que les
développeurs
se concentrent sur des tâches à forte valeur ajoutée, explique
Thomas
Groc. Le low-code peut facilement s’interfacer avec les équipes
actuelles de développement. » Si la crise a d’ailleurs
contribué Ã
mettre en valeur des projets créés par des non-développeurs, elle
pourrait
ainsi modifier durablement le profil des utilisateurs des technologies
low-code, comme l’illustre Emmanuel Straschnov. « Au départ, les
utilisateurs étaient à 100% des profils non techniques, parce que les
produits
créés par des plateformes low-code n’étaient pas assez bons par
rapport à ce
qu’on pouvait faire avec du code. Aujourd’hui, ce sont des outils que
des
codeurs peuvent utiliser. »