• Le tourisme spatial: repousser ses horizons

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    Repousser les limites du progrès :

    Richard Branson, le milliardaire britannique a atterri le 11 juillet sans encombre au Nouveau-Mexique après avoir surfé près de la frontière entre la Terre et l’espace, à bord d’un vaisseau de Virgin Galactic.

    Ce voyage était un véritable rêve pour lui depuis toujours marque un tournant pour le tourisme spatial.

    Dans les années 2000, des milliardaires russes s’était déjà rendus jusqu’à cette distance mais à bord de fusées russes.

    Pour le grand saut de Richard Branson, un autre grand milliardaire était présent pour assister à l’événement : Elon Musk, le grand patron de Space X.

    Le rôle de Monsieur Branson dans cette expédition était de tester et évaluer cette expérience pour les futurs clients. Le vaisseau est monté à 15 kilomètres, il s’est détaché de son avion porteur pour entamer une ascension supersonique et dépasser les 80km d’altitude, hauteur fixée par les Etats-Unis comme frontière de l’espace. Les passagers ont pu profiter d’un moment pour flotter en apesanteur dans leur cabine et admirer la Terre sous un point de vue exceptionnel avant de redescendre en planant.

    Base Spatiale :

    Ce milliardaire de 70 ans, fondateur du groupe Virgin extrêmement diversifié dans ses activités, cultive cette image d’aventurier.

    « Quand j’étais enfant, je voulais aller dans l’espace. Comme cela ne semblait pas probable pour ma génération, j’ai déposé le nom de Virgin Galactic, avec l’idée de créer une entreprise qui pourrait rendre ça possible », a écrit Richard Branson quelques jours avant le départ. Ce pari incroyable a failli ne jamais être possible après l’accident en vol d’un vaisseau de Virgin Galactic causant la mort d’un pilote. Cet incident a considérablement retardé le calendrier de Branson.

    VSS Unity a déjà réussit à atteindre trois fois l’espace en 2018, 2019 et en mai dernier dans des vaisseaux composés uniquement de pilote et même une passagère en 2019.

    L’événement a eu lieu au Spaceport America, une base spatiale construite dans le désert du Nouveau-Mexique, à moins de 100 km au nord de la petite ville de Las Cruces.

    Virgin Galactic est à l’initiative de sa construction, largement financée par cet État du sud-ouest des États-Unis, et en est le client principal. La base comprend une piste de plus de 3,6 km de long et un bâtiment avec des espaces dédiés aux opérations de vol, ainsi qu’à l’accueil des futurs clients.

    Vols réguliers en 2022 ? :

     

    Virgin Galactic prévoit deux nouveaux vols d’essai, puis le début des opérations commerciales régulières pour début 2022 et espère à terme mener 400 vols par an depuis Spaceport America. Quelque 600 billets ont déjà été vendus à des personnes de 60 pays différents – y compris des célébrités hollywoodiennes – pour un prix compris entre 200 000 et 250 000 dollars.

     

    Même si Richard Branson ne cesse de répéter que selon lui, « l’espace nous appartient à tous », l’aventure ne reste à la portée que de certains privilégiés.

     

    La compétition dans le secteur du tourisme spatial, dont l’avènement imminent est annoncé depuis des années, s’est formidablement accélérée ce mois-ci : l’homme le plus riche du monde, Jeff Bezos, doit lui aussi s’envoler le 20 juillet, avec sa propre fusée, nommée New Shepard et développée par sa société Blue Origin.

     

    Cette dernière a publié un tableau vantant ses mérites par rapport à ceux de Virgin Galactic : New Shepard monte, elle, jusqu’à plus de 100 km d’altitude, dépassant ainsi ce qu’on appelle la ligne de Karman, marquant le début de l’espace selon la convention internationale.